Choisir sa voile de parapente

Choisir sa voile de parapente

Notre équipe de formateurs professionnels K2 Parapente est à votre service pour vous accompagner à devenir autonome dans les airs et prendre du plaisir. Nous vous proposons dans cet article de vous poser les bonnes questions et de vous focaliser sur les éléments déterminants lors de l’achat de votre premier matériel de parapente.

La pratique du parapente nécessite quelques investissements conséquents pour pouvoir s’élancer en toute sécurité et en toute connaissance de cause. Acquérir le matériel adéquat est la première étape pour sécuriser votre expérience et vous permettre de progresser plus rapidement en toute confiance.

 

Quelle voile pour quel type de pratique au moment de votre achat ? 

Commençons par répondre à la question que beaucoup se posent lorsqu’ils souhaitent investir dans leur premier matériel de parapente : non, il n’y a pas de voile qui soit objectivement meilleure que les autres sur tous les plans. 

Chaque voile est performante dans son domaine de spécialisation. En d’autres termes, une voile performante pour le cross ne le sera pas pour le vol accro, et inversement une excellente voile d’accro ne sera pas adaptée pour le soaring, et ainsi de suite … La tendance actuelle ne fait que se renforcer, le matériel est de plus en plus spécialisé par rapport à chaque type de pratique.  

Tout n’est donc qu’une affaire de choix. C’est pourquoi il est important de se poser les bonnes questions, et d’avoir en tête les éléments déterminants qui vous aiguilleront naturellement. 

 

Type de vol:

Posez-vous la question du type de pratique pour lequel vous souhaitez mettre à profit votre nouvelle voile. Le vol sur site, le soaring, ou encore le cross n’ont pas les mêmes approches concernant le gonflage de la voile par exemple. Si pour vous, la segmentation des différents styles de vols semble encore un peu confuse, nous avons précédemment rédiger un article qui défriche ce terrain pour vous !

 

Volume de vol: 

C’est la donnée qui va déterminer à quel point vous devez anticiper sur votre progression. 

Il n’y a pas de secret en parapente, la progression du pilote dépend du temps passé à voler. 

Votre temps de vol va donc influer sur la catégorie dans laquelle vous devrez sélectionner votre voile et sur son temps restant d’utilisation.  

Là où, prendre une voile de seconde ou troisième main ne conviendra certainement pas à une personne souhaitant effectuer plus de 80 heures de vol par an, cela pourrait être une formidable opportunité d’acquérir une voile à moindre coût pour celui qui volerait 10h/an. 

 

Environnement géographique du vol: 

Les conditions aérologiques diffèrent en fonction des typologies de terrains. Certaines voiles seront plus performantes que d’autres dans les spots que vous prévoyez d’exploiter le plus régulièrement. Si vous souhaitez pratiquer le soaring en bord de mer par exemple, la force et la régularité du vent en aérologie laminaire vous orientera vers une voile présentant des caractéristiques différentes de celles qui sont privilégiées pour le vol en montagne où vous rencontrerez des vents plus irréguliers. 

 

Niveau de pilotage: 

Il est indispensable pour tout acquéreur d’une nouvelle voile d’être bien au fait de son niveau de vol. Cela détermine la catégorie dans laquelle il choisit sa voile.

Les différentes catégories de voiles renvoient à la classification définie par les normes d’homologation européenne (EN) :

 

  • EN (A) : catégorie de voiles destinées aux écoles, aux débutants, jeunes pilotes ou pilotes occasionnels.
  • EN (B) : catégorie la plus répandue, destinée aux pilotes réguliers, pilotes prudents.
  • EN (C) : catégorie qui regroupe les voiles performantes réservées aux bons pilotes ou jeunes compétiteurs.
  • EN (D) : catégorie « championnat » pour les voiles de compétition.

 

Plus on monte en catégorie, plus l’aile est performante, plus son comportement nécessitera un pilotage de qualité.

Il est important de comprendre que choisir une voile n’est pas comme choisir un vélo. Là où, pour un vélo, plus vous montez en gamme, plus votre vélo est léger et performant sans réelles contreparties ; pour une voile, le gain de performance se fait au détriment de la permissivité.

 

Autrement dit : surestimer votre niveau ne vous apportera qu’instabilité et insécurité, tout en vous faisant prendre des risques parfaitement inutiles. Dites-vous bien qu’un bon pilote parviendra toujours à faire des merveilles avec une voile de catégorie EN A, en revanche, un pilote néophyte ne tirera jamais rien d’une aile de catégorie C ou D, trop exigeante pour son niveau. 

 

Alors comment choisir ? Et bien, pour commencer, si vous vous posez la question, c’est que ça se passe entre les catégories A et B. Pour choisir entre A et B, référez-vous au point précédent sur le volume de vol.

 

Personne ne vous connait mieux que vous même. Soyez sincère avec vous-même, et lucide sur votre niveau au moment de l’achat. Posez-vous la question du temps que vous allez passer en l’air pour anticiper vos perspectives de progression. Et surtout … surtout ne laissez jamais votre égo décider pour vous. 

 

Comportement de la voile: 

C’est LE sujet « touchy » pour les débutants. Au sein d’une même catégorie, les performances des voiles de parapente diffèrent peu. Celles-ci étant pratiquement toutes conçues pour répondre aux mêmes normes, elles ont toutes le même niveau de sécurité passive et offrent toutes plus ou moins les mêmes perspectives de progression. Elles vont donc essentiellement se différencier par leur « caractère ».  (Les sensations, la qualité du virage, la vivacité, la dureté aux commandes, etc…)

 

Cependant il peut être difficile, voire impossible pour un débutant de connaitre avec exactitude le caractère qui lui plait le plus. Pour ne pas rester bloqué dans les comparateurs des boutiques, nous recommandons vivement d’en tester 1 ou 2 qui correspondent à votre niveau de vol et à votre budget, et de prendre celle avec laquelle vous avez le meilleur feeling. 

 

Rappelons que l’objectif reste de voler et que l’achat d’une voile ne vous engage pas pour toujours ! Avec la pratique, et en multipliant les stages de pilotage,  vous développerez instinctivement votre capacité à ressentir une affinité avec tel ou tel caractère de voile. Si la vôtre ne vous satisfait plus, vous pourrez la revendre sans difficulté. 

 

Le PVT (Point Volant Total)

Le PVT (ou PTV) porte bien son nom : il s’agit de la somme du poids total que votre voile devra supporter en l’air.

Cela comprend donc votre propre masse ainsi que celle de tout votre équipement (sellette, casque, vêtements, lunettes et même la tartiflette que vous vous êtes envoyé avant de décoller !).

Ce faisant, chaque voile se voit nécessairement définir une fourchette de poids par son constructeur au moment de l’homologation. Veillez donc bien à avoir en tête une approximation relativement précise de votre PVT pour être certain d’acquérir une voile qui lui corresponde. De plus, il est important de noter qu’une même aile adoptera un comportement différent en fonction d’où vous vous situez dans sa fourchette de poids. 

  • La fourchette basse : Vous aurez une aile moins rapide et dynamique, qui subira plus la masse d’air. Donc beaucoup moins agréable même si certains prétendent que cela rend le pilotage plus facile. Autant descendre en catégorie de voile dans ce cas.
  • La fourchette haute : favorise quant à elle la rapidité et la réactivité des commandes, idéale pour les pilotes dynamiques versés sur la prise de sensations. La voile sera donc plus simple à manier, plus réactive et donc plus agréable. Mais aussi et surtout, plus rapide, elle aura donc une bien meilleure pénétration dans la thermique. 

 

Considérations économiques: budget âges de la voile

Si vous n’avez pas de limite budgétaire, faites-vous plaisir … Sinon, il va falloir faire des choix… car une voile peut vite chiffrer.

 

Pour commencer, choisir entre neuf et occasion ? Dans l’univers du parapente, nous avons la chance d’avoir un marché de l’occasion très actif. Le matériel de parapente neuf peut être utilisé de très nombreuses heures. Dans les faits, un utilisateur va rarement « au bout » du temps de vol de sa voile, sauf éventuellement après le 4ème ou 5ème rachat. 

 

Par ailleurs, les évolutions technologiques sont relativement lentes dans le domaine du parapente. Choisir une voile qui a 5 ans de conception ne pose pas de problème. C’est même une formidable opportunité pour les débutants qui vont sans doute changer fréquemment de modèle avant de trouver le type de voile qui les fera planer !

 

Pour sélectionner votre voile sur le marché de l’occasion, privilégiez des ailes de moins de 10 ans. Au-delà, la plupart des ailes commencent à être obsolètes. Veillez à contrôler son état en exigeant un test de résistance des matériaux si elle a plus de 3 ans.

 

Ainsi, pour sélectionner la meilleure voile pour vous sans vous ruiner, faites varier les 3 paramètres que sont :

  • L’âge de la voile 
  • Sa marque 
  • Son modèle (niveau de performance relatif à sa catégorie d’homologation) 

Si vous souhaitez investir dans du matériel neuf, mieux vaut prendre une aile la plus récente possible. L’année de lancement est un critère important lors de la revente.

 

Comment choisir son premier parachute de secours pour le parapente ? 

Le parachute de secours c’est votre assurance d’atterrir en un seul morceau en cas d’incident de vol. Beaucoup de pilotes très expérimentés ne s’en sont jamais servis. Mais comme pour une ceinture de sécurité, nous vous recommandons vivement d’inscrire cet équipement dans la liste des « indispensables ».

 

3 paramètres entrent principalement en considération dans la sélection de votre secours :

  • La vitesse d’ouverture : plus c’est rapide, mieux c’est.

  • La stabilité de descente : certains sont plus sujets aux oscillations que d’autres. Préférez-en un stable pour minimiser les risques de blessures.

  • Son taux de descente : les parachutes de secours certifiés EN (EN12491) ne doivent pas descendre à plus de 5,5 m/s !

Les secours ont aussi une fourchette PVT, privilégiez le bas de la fourchette pour plus de sécurité. Le poids du parachute peut également entrer en considération pour le vol rando. Il existe des versions légères pour les faibles PVT. 

 

Vous souhaitez vous lancer tout seul en parapente ? La première étape est de bien choisir votre premier matériel de parapente. Notre équipe de formateurs professionnels K2 Parapente est à votre service pour vous accompagner à devenir autonome dans les airs. Nous vous proposons dans cet article de vous poser les bonnes questions et de vous focaliser sur les éléments déterminants qui guideront votre achat.


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